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J'veux plus grandir ...
Je la regarde cette horloge. Elle est belle avec ses grandes aiguilles rouges qui avancent au son envoutant des tics tacs.
22h : J'veux pas dormir
23h : J'dormirai pas
00h : J'ai trop sommeil
1h : Pas dormir ... je dois pas dormir. Si je m'endors c'est 10 heures de ma vie qui partent en fumée et moi ces 10 heures je veux en profiter.
2h : Morphée je t'en conjure laisse-moi.
3h : Je vais me boire de l'alcool ça m'empèchera de dormir.
4h : Effet secondaire ? Tu es qui ?
- Moi je suis toi.
- Mais alors je suis qui ?
- Tu es moi. Pourquoi tu dors pas ?
- Pourquoi je dors pas ? Parce que si je dors je perds 10 heures de ma journée et je veux pas, je veux profiter de chaque minute, chaque petite seconde sans exception. Tu as vu Moi, la méchante horloge avance sans s'arrêter elle, elle continue sa course sans jamais s'interrompre alors moi je fais pareil. Je la hais l'Horloge, ce Dieu sinistre qui nous menace avec ses horrible tics tacs meurtriers. Regarde comme il me nargue Monsieur Temps. Tu l'entends ? Non ? Il me dit qu'il est le plus fort, qu'il a le plus beau des dons, celui de donner la mort. C'est lui qui fait qu'un jour on meurt. Mais moi je veux pas mourrir ! Je veux qu'il s'arrête ! Chaque instants qu'il fait passer nous rapproche de notre fin et bientôt nos plus beaux jours seront derrière nous. Si il continue à cette allure là demain je suis majeure ... Mais je veux pas être majeure ! Parce qu'il y a tant de mots effrayants qui s'y associent : devoirs, politique, impots, responsabilité, travail, changement ... Si je grandit je devrais perdre des amies mais je veux pas les perdre ! Si je grandis je vais souffrir encore. Je veux pas ... Moi je veux rester à cet âge là maintenant puisque de toute façon je ne peux plus revenir en arrière. Dis-moi comment on arrête le temps !
- Le temps on ne l'arrête pas, tu ne peux que le subir et profiter de chaque instant.
- Pas arrêter le temps ... grandir ... mourrir ... le temps ... la mort ... moi je voulais rester une petite fille ... moi je veux rester l'adolescente que je suis, 16 ans ça me va, c'est beau seize ans ... moi j'aime les mots jeux, dessins animés, livres, contes, rêves ... Et puis j'aime la vie moi ! Je veux en profiter un maximum ...
Moi je resterai toujours une enfant au fond de moi, et ça pauvre Temps tu n'y changeras rien !
Plus grandir, j'veux plus grandir
Plus grandir pour pas mourir
Pas souffrir ...
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Petite larme qui roule et boule le long de ma joue et vient mourrir sur mes lèvres.
Un l'infirmière chante
Deux ça m'fait des choses
Trois comme l'alouette
Quatre j'ai peur
Cinq c'est dur la vie
Six pour un sourire
Sept j'en pleure la nuit
Huit et vous ?
Mais je fais quoi ici ? Et pourquoi je vis ? Dis moi à quoi je sers ici bas.
Poussière errante, je n'ai pas su me diriger
Chaque heure demande pour qui, pour quoi, se redresser
Et je divague
J'ai peur du vide
Pourquoi ces larmes
Dis... à quoi bon vire
Petite fille qui dort au fond de moi réveille toi. Petite démone mon opposé vas-y, détruis moi !
De ce paradoxe
Je ne suis complice
Souffrez qu'une autre
En moi se glisse
Car sans logique
Je me quitte
Aussi bien satanique
Qu'Angélique
Ô ce monde qui fait n'importe quoi je le hais. Ô monde qui ne va plus droit tu ne me plais ... pasj'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
au souffle du vent
s'élevait l'âme, l'humanité
son manteau de sang
j'irai cracher sur vos tombeaux
n'est pas le vrai, n'est pas le beau
j'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
J'aurais aimé que tu poses tes yeux sur moi comme sur un diamant merveilleux. J'aurais voulu que tu dises ces mots qui ne se disent pas, qui se murmurent tout bas.
Entends-tu ma voix qui monte?
Vers toi qui ne vois
Que celles qui ont des jambes
Entends-tu ma voix qui monte?
Vers toi qui regardes
A la place d'écouter
Ne vois pas mes écailles de poisson
Si jolies
Mais qui ne te plaisent pas
Recroquevillée là je ne ressemble plus à rien. je ne suis que l'ombre du moi qui cherche encore sa voix.
Je suis un oiseau
Qui est tombé de haut
Je traîne ma peine
Une larme qui coule
J'ai dans la gorge une boule
Comme une pierre qui roule
Perdue l'innocence des jours
Passés dans la cour de l'école
Du bonheur, j'en ai pas
Y en a que pour Pierre et Paul
Horloge je te hais pour tes tics tacs meurtriers, ces doux sons destructeurs qui me rapprochent de ma fin.
Plus grandir, j'veux plus grandir
Plus grandir pour pas mourir, pas souffrir
Plus grandir, j'veux plus grandir
Pour les pleurs d'une petite fille
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Pardonne moi
Pour la petite fille que je suis,
Pour tous ces soirs de pluie où je t'ennuie,
Et pour les jours où je n'aime plus ma vie.
Pardonne moi
Pour les larmes que je verse parfois,
Quand la vérité me frappe et me broie,
De voir que tu es loin de moi.
Pardonne moi
Juste cette fois de t'aimer comme ça,
Et chaque nuit de rêver de tes bras,
De dire que mes songes ne me suffisent pas.
Pardonne moi
Pour le départ que je prépare,
Mais c'est ma seule échapatoir,
Maintenant que j'ai perdu l'espoir.
Pardonne moi
Le couteau posé à coté de moi,
Et ce sang déversé pour toi,
On se retrouvera une autre fois.
Crois-en moi.
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O démone embarquée sur le radeau d'Ades
Recroquevillée sur toi, sur ta tristesse
Cachant de tes mains ton visage
Déformé par ce long voyage
Dans ce long manteau de malchance
Tu tentes de dissimuler
Cette disgracieuse apparence
Que le Mal t'a donné.
Relevant soudain la tête tu nous laisses voir
Tes yeux injectés de sang et de désespoir.
Mais ton visage tel celui d'un ange
Provoque en nous le trouble et dérange.
Divine femme qu'a-t-il pû se passer
Pour que du paradis tu sois chassée ?
Les Dieux rongés par la vanité
Auraient-ils été jaloux de ta beauté ?
Dérivant à présent vers la rive des enfers
Tu penses à tous ceux que tu protégeais sur Terre
Livrés à eux même sauront-ils survivre
Au danger qui guette leur bonheur fragile.
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C'est horrible ces jours comme ca où l'on arrive pas à écrire. Où la main refuse d'obéir à l'esprit. Cette feuille blanche qui refuse de se noircir comme on le souhaite et ma main qui tremble. Finalement ce sont mes larmes qui viennent marteler le papier au lieu de l'encre. J'ai si peur. Si peur que cet état ne change pas. Si peur de ne plus jamais réussir à écrire. Pourtant à chaque fois ca revient mais j'ai toujours cette angoisse juste là au creux du ventre. L'angoisse de la page blanche ... Alors il va falloir que j'attende que ça revienne. Et si ça ne revenait pas ? Non tait toi je t'en supplie ne dis pas ça ! Et si c'était la fin ? Non arrête !!! Tu ferais quoi ? Je mourrai. Je ne serai plus que l'ombre de moi même, quelque chose sans vie, une sorte de pantin mal articulé qui ne bouge plus de lui même. Sans l'écriture je me suis plus rien, juste ce vide immense que j'étais avant de commencer à écrire. Je ne veux plus jamais être cette chose sans pensées précises et sans opinion. Je ne veux plus jamais ne pas écrire. Mes sanglots redoublent, ca fait une tache sur le papier, c'est beau. Tout mon corps tremble ... ma respiration s'accélère. Et voilà quand tu n'arrives pas à écrire c'est comme ça. Une sensation de manque, pire que quand je ne mange pas pendant plusieurs jours. L'écriture est ma nourriture, la seule chose qui me permet de vivre ... Moi sans Elle c'est comme une baleine égarée sur la plage ... elle meurt ...
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